Premier livre du Dr. Fadl contre le terrorisme
Le Dr. Fadl, né Sayyid Imam al‐Sharif, est le fondateur du Jihad islamique égyptien et a été le mentor
d’Oussama ben Laden et d’Ayman al‐Zawahiri avant qu’Al‐Qaïda ne soit créée.
Musulman dévoué, docteur en médecine et chef des moudjahidines, le Dr. Fadl a servi en première ligne
contre les forces communistes en Afghanistan et au Yémen. Il a abjuré depuis une prison égyptienne
en 2007.
« Manifeste d'orientation du jihad en Égypte et dans le monde » de Sayyid Imam (2007)
Première partie
Al‐Masri Al‐Yawm, le Caire, 18 nov 2007
[Titre principal : « Exclusif : le journal Al‐Masri al‐Yawm publie les révisions théologiques du Jihad. « Le
Jihad pour l’amour d’Allah » a impliqué des violations religieuses, et, ce qui est plus grave, des massacres
au nom de la nationalité, de la couleur de peau et de la confession »].
Son nom de code est Dr Fadl.
Son véritable nom est Sayid Imam Abd‐al‐Aziz al‐Sharif, né en 1950 dans la ville de Bani Suef. Il porte le
titre de docteur car il s’agit d’un médecin diplômé de la Faculté de Médecine, de l’Université du Caire,
en 1974, avec mention.
Le Dr Fadl commence aujourd’hui, dans les pages du journal Al‐Masri al‐Yawm, disponible exclusivement
en Égypte, à publier ses révisions ainsi que les révisions de son organisation, Al‐Jihad, intitulées
« Manifeste d'orientation du jihad en Égypte et dans le monde », en mettant en avant sur la couverture
que son « document a été adopté par des factions jihadistes en Égypte comme un document à orientation
pacifique entre son organisation et le gouvernement égyptien ».
Les termes de Sayid Imam —qui affirme sur la couverture de son document qu’il possède un autre nom de
code : Abd‐al‐Qadir Bin Abd‐al‐Aziz Fadl— sont appropriés et exacts. Depuis que l’ancien Émir du jihad a
commencé ses prêches et exposés au sein des prisons, pour présenter ses révisions aux cadres du jihad,
des centaines d’entre eux ont adhéré à ces révisions. En fait, cela a eu un impact positif sur leurs
conditions, le ministère de l'Intérieur ayant libéré des dizaines de jihadistes.
Fadl, mentor et ancien Émir d’Ayman al‐Zahawiri, fonde son document sur le jihad de l’Islam en tant que
farida [devoir religieux] continu et pérenne, mais affirme que les « jihadistes » se sont livrés à de
nombreuses erreurs qui frôlent la corruption.
L’« Émir » souligne que faire couler du sang et détruire la propriété sans raison font partie des choses qui
provoquent la pire des colères de Dieu.
‐ ‐ ‐
Grâce à Allah, le Seul [Dieu] et le Conquérant. Le Dieu du Paradis et de la Terre, et de tout ce qui existe
entre eux. Le Digne, Le Miséricordieux.
Grâce à Allah, le Dieu des mondes. Nous le remercions comme les personnes reconnaissantes se doivent
de le faire. Nous faisons appel à la prière et à la paix sur son honnête et fidèle Prophète, envoyé par Son
Dieu comme une miséricorde pour les mondes, et l’ensemble de ses parents et disciples. Cela étant dit,
Allah Tout Puissant a envoyé son prophète Mahomet, que la prière et la paix soient sur lui, muni de
l’instruction et de la véritable religion, de sorte que les peuples émergent de l’obscurité vers la lumière,
avec la permission de leur Dieu, pour marcher sur Sa voie. Il [Allah] l’a encouragé de Sa grande victoire et
avec ses fidèles disciples, que la prière et la paix d’Allah soient sur eux tous. Ainsi, Allah a manifesté Sa
religion au travers de lui, que la prière et la paix d'Allah soient sur lui, et a achevé la conquête pour lui, en
dépit de ses nombreux ennemis obstinés. Alors le Prophète, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui,
et ses disciples, que la prière et la paix d’Allah soient sur eux, créèrent l’État islamique de rien, jusqu’à ce
qu’il devienne un grand et jeune État incluant les Arabes, les Perses, les Turques, les Berbères, les Kurdes
et les Frinjah [Occidentaux]. Après cela, sous l’égide d’un super Califat islamique, cet État s’est étendu du
Bangladesh à l’Est au Marakish [Maroc] et à l’Andalousie à l’Ouest, et de Tashkent, Azerbaïdjan, et du
Caucase au Nord au Yémen et à Bahr al‐Arab au Sud. Un seul et même État, imposant, qui a survécu
pendant 1 300 ans, jusqu’à la chute du califat ottoman au cours de la Première Guerre Mondiale (1914‐
1918), époque où les Musulmans furent mis en échec, ruinés et se séparèrent.
Parallèlement à l’affaiblissement du Califat ottoman vers la fin du dix‐neuvième siècle, les pays européens
s’emparèrent de la majorité des pays du monde islamique. Ils le divisèrent et l’affaiblirent, pillèrent ses
ressources et lui refusèrent le progrès industriel. Ils conservèrent ses peuples dans un état de division, de
pauvreté et de retard. Par la force de l’occupation militaire, ils imposèrent leur culture et leurs lois dans
les pays des Musulmans. Ces nations européennes créèrent ensuite un Etat pour les Juifs (Israël), situé au
cœur du monde islamique afin de l’épuiser et de l’humilier. À n’en point douter, tout cela est arrivé aux
Musulmans à cause de leurs pêchés. Comme le Tout Puissant a dit : « Tout malheur qui vous atteint est dû
à ce que vos mains ont acquis » (Sourate Achoura, verset 30) [verset du Coran]. Cette alliance hostile
continue d’imposer sa tutelle sur les nations des Musulmans et leur demande davantage de concessions,
dans une matérialisation du Tout Puissant déclarant « Ni les Juifs, ni les Chrétiens ne seront jamais
satisfaits de toi, jusqu'à ce que tu suives leur religion » (Sourate Al‐Baqarah, verset 120) [verset du Coran].
La promotion de la culture européenne et l’application de ses lois ont conduit à la propagation de la
corruption et de la décadence morale dans les pays musulmans. Les plus vertueux des Musulmans ont pris
conscience de ce danger, et ont appelé au redressement de cette situation, avant que la colère du Divin et
la dévastation générale ne surviennent. Ils estimaient que le retour des pays musulmans à l’arbitrage de la
Sharia de leur Dieu était à la base de toute réforme, à la fois pour les nations et leur peuple. En outre,
passer par l’arbitrage de la Sharia constitue un devoir pour chaque Musulman, du fait de sa foi en son
Dieu. Il commettrait un pêché et sa foi deviendrait partielle s’il l’abandonnait. Cela s’explique par ce que
dit le Tout Puissant : « Non ! ... Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne
t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu
auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement [à ta sentence] » (Sourate Al Nisa, verset 65) [verset
du Coran]. Le Tout Puissant déclare : « Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois
qu'Allah et Son messager ont décidé d'une chose d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et
quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident » (Sourate Al‐
Ahzab, verset 36) [verset du Coran]. En conséquence, la non‐observance de la Sharia d’Allah est à l’origine
de la désolation sur Terre et dans l’au‐delà. À l’inverse, l’arbitrage par Sa Sharia constitue, pour les
Musulmans, une combinaison du meilleur de ce monde et du meilleur de l’au‐delà. Comme le dit le Tout
Puissant, « Si les habitants des cités avaient cru et craint Allah, Nous leur aurions certainement accordé
des bénédictions du ciel et de la terre » (Sourate Al‐A'raf, verset 96) [verset du Coran]. Le Tout Puissant a
dit « Et s'ils (les païens) se maintenaient dans la bonne direction, Nous les aurions abreuvés, certes d'une
eau abondante » (Sourate Al‐Jinn, verset 16) [verset du Coran]. L’histoire des Musulmans suffit à prouver
qu’ils possédaient la prospérité, la victoire et les richesses, lorsqu’ils s’en tenaient à leur Sharia. Cette
brillante histoire islamique est la seule chose dont les Musulmans peuvent être fiers à l’époque actuelle.
Plusieurs chemins ont été suivis par ceux qui cherchent à recourir à l’arbitrage de la Sharia islamique à
notre époque actuelle et à résister aux superpuissances qui ne cherchent qu’à humilier et affaiblir les
Musulmans. Certains groupes islamiques ont recouru aux affrontements avec les autorités dirigeantes
dans leurs pays ou avec les superpuissances et leurs ressortissants au nom du jihad pour l'amour d’Allah
Tout Puissant, dans le but de faire respecter le statut de l’Islam. Les affrontements se sont répandus dans
divers pays, de l’Extrême‐Orient à l’Extrême‐Occident. Ils se sont accompagnés de nombreuses violations
de la Shari [principes de la religion, terme plus large que Sharia] : meurtre sur la base de la nationalité,
meurtre en raison de la couleur de la peau ou des cheveux, meurtre en raison de la dénomination,
meurtre des Musulmans et non Musulmans qui ne doivent pas être tués, et exagération au moment de
citer l’Al‐Tatarrus [innocence lors du meurtre de non‐combattants ou de « boucliers humains » civils et de
Musulmans alors que c’est un ennemi qui était visé] pour élargir le cercle des massacres et se servir
librement de l’argent de ceux qui s’engagent à assurer la sécurité, en sabotant la propriété. Rien ne
provoque autant la colère de Dieu et Son courroux que le fait de faire couler du sang et de détruire la
propriété sans raison. C’est sans conteste ce qui explique l’échec sur la Terre, et la confusion et
l’obligation de rendre des comptes dans l’au‐delà. Le Tout Puissant dit : « Que ceux, donc, qui s'opposent
à son commandement (Prophète) prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne
un châtiment douloureux » [Sourate Al‐Nur, verset 63] [verset du Coran].
Les signataires de ce document, en communiquant leur mécontentement quant à ces violations de la
Shari et la corruption que cela a engendré, se rappellent et rappellent aux Musulmans en général certains
contrôles religieux sur la figh [théologie] du jihad. Ils affirment leur engagement envers ces contrôles,
comme mentionné dans ce document. Ils appellent les autres Musulmans, notamment les jeunes
générations de la jeunesse islamique, à les respecter, et à ne pas tomber dans les violations de la Shari
commises par leurs prédécesseurs, sous couvert de leur ignorance de la religion ou d’une action
délibérée. Car leurs [prédécesseurs] n’ont ni respecté la religion, ni aidé le monde, notamment car le jihad
est un devoir religieux continu dans la Nation des Musulmans, puisque Allah Tout Puissant l'a ordonné et,
jusqu’aux derniers d’entre eux, combat l’Imposteur, accompagné du Seigneur Christ, paix sur lui, jusqu’à
la fin des temps, comme notre Prophète Mahomet, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui, nous l’a
dit. Le prophète a décrit le jihad comme « le point culminant de la bosse de l’Islam », car Allah préserve
pour les Musulmans leur religion et leur monde, leur fierté et leur dignité, ici‐même et dans l’au‐delà. Il
est donc nécessaire de rationnaliser la compréhension du devoir religieux du jihad.
Nous formulons ces orientations religieuses en vue de rationnaliser les actes du jihad, via des articles dans
lesquels nous déclarons notre adhésion. Nous appelons les Musulmans en général, et plus
particulièrement les groupes jihadistes des diverses régions du monde, à les respecter. Ce faisant, nous
remplissons notre devoir de conseil pour l’amour d’Allah, Son Livre, Son Prophète, que la prière et la paix
d’Allah soient sur lui, et des Musulmans de manière générale. Nous formulons ces idées tout en
appréciant et reconnaissant pleinement que les frères moudjahidines sont, dans l'ensemble, les
défenseurs d'une cause noble et les porteurs d'une mission sublime. Il est faux de dire qu’ils recherchent
des avantages matériels. En fait, nombre d'entre eux sacrifient des biens personnels et précieux pour la
fierté de l'Islam et des Musulmans.
Articles du document :
Premièrement : La religion de l’Islam
La religion de l’Islam est la dernière religion avec laquelle Allah Tout Puissant a conclu tous ses messages
divins envoyés depuis Ses Hauteurs pour guider ses créatures. Il en a inspiré le dernier des prophètes et
des émissaires, Mahomet, que la plus belle prière et la plus grande reconnaissance soient sur lui et sur
eux [les émissaires].
L’Islam est obligatoire pour tous ceux qui se sont engagés [à vénérer Dieu], qu'ils soient humains ou
djinns, depuis l’envoi du Prophète, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui, jusqu’au Jour de la
Résurrection. Le Tout Puissant dit : « Et Nous ne t'avons envoyé qu'en tant qu'annonciateur et avertisseur
pour toute l'humanité » (Sourate Saba, verset 28) [verset du Coran]. Le Tout Puissant dit : « Dis : "Ô
hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d'Allah » (Sourate Al‐Al A'raf, verset 158) [verset du Coran].
Dans le Sahih [authentique] du Prophète, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui, il est dit « un
prophète a été envoyé à un peuple spécifique, et pourtant, j’ai été envoyé pour le peuple en général ».
Cela est accepté, et tous les humains, depuis la mission du Prophète jusqu’au Jour de la Résurrection
représentent la « nation appelée » à rejoindre la religion de l’Islam. Dans le Coran, le Tout Puissant en
parle en utilisant l’expression « Ô hommes ». Ceux qui écoutent l’appel sont la « Nation de la réponse »,
les Musulmans, que le Tout Puissant désigne dans le Coran par l’expression : « Ô vous qui croyez ».
Voilà pour ce qui est des humains. Quant à la mission du Prophète vis‐à‐vis des djinns, elle est confirmée à
la fin du Sourate Al‐Ahqaf et au début du Sourate Al‐Jinn.
La signification de la nature contraignante de la religion islamique : Allah Tout Puissant ne considèrera
pas toutes Ses créatures qui ont été interpellées depuis la Mission du Prophète, que la prière et la paix
d’Allah soient sur lui, jusqu’au Jour de la Résurrection, sauf au titre de la religion islamique, depuis la
vision de l’Ange de la Mort jusqu’au moment du dernier repos, puis de la résurrection et de l’obligation de
rendre compte à la destination finale, dans un beau paradis ou un enfer brûlant. Dès lors, ceux qui n’ont
pas adopté la religion de l’Islam, ou ceux qui l’ont adoptée puis se sont éloignés de sa Sharia en
commettant l’une des contradictions de l’Islam, périront sans aucun doute s’ils meurent dans cet état
d’esprit. Allah Tout Puissant dit : « Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agréé,
et il sera, dans l'au‐delà, parmi les perdants » [Sourate Al‐Imran, verset 85) [verset du Coran]. Le Tout
Puissant dit : « ... mais quiconque d'entre les factions n'y croit pas, aura le Feu comme rendez‐vous ... »
(Sourate Houd, verset 17) [verset du Coran]. Le Tout Puissant dit : « Si tu donnes des associés à Allah, ton
œuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants » (Sourate Al‐Zumar,
verset 65) [verset du Coran]. Le Cheikh de l’Islam, Ibn Taymiyah, que la Miséricorde d’Allah soit sur son
esprit, a déclaré : « Il est bien connu dans la religion de l’Islam, et cela est assumé par tous les Musulmans,
qu’une personne faisant l’apologie des partisans d’autres religions que la religion islamique, ou des
partisans d’une Sharia qui ne serait pas la Sharia de Mahomet, que la prière et la paix d’Allah soient sur
lui, est considérée comme un kafir [infidèle] » (Collection des Fatwas, volume 28).
La signification de la religion de l’Islam : cela signifie « istislam » [mot arabe pour renonciation], ou
s’autoriser à être totalement dirigé par la Shari d’Allah Tout Puissant. Il s’agit du précepte de l’esclavage
pour Allah seul, non accompagné. Comme le Tout Puissant le dit : « Quand son Seigneur lui avait dit :
“Soumets‐toi”, il dit : “Je me soumets au Seigneur de l'Univers” » (Sourate Al‐Baqara, verset 131) [verset
du Coran]. Cette renonciation, le fait de s’autoriser à être dirigé, et cet esclavage se concrétisent dans la
vénération d’Allah sur la voie que le Tout Puissant désire, et non comme nous le souhaitons, en suivant la
Shari du Tout Puissant dans chacun des aspects de la vie, qu’ils soient importants ou non, et non
seulement dans la foi et la vénération. C’est ce que le Tout Puissant décrit dans ses écrits : « Dis : En
vérité, ma Salat, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. A
Lui nul associé ! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre. » [Sourate Al‐
An'am, versets 162 et 163) [verset du Coran]. Le Tout Puissant dit : « ... Et Nous avons fait descendre sur
toi le Livre, comme un exposé explicite de toute chose ... » (Sourate Al‐Nahl, verset 89) [verset du Coran].
Tout comme le message de l’Islam s’applique à tous les humains, « en raison de sa généralité temporelle
et spatiale », il s’applique également à eux dans chacune des affaires de leur vie, « et il s'agit là de sa
généralité objective ». Il réalise tout cela jusqu’au Jour de la Résurrection, car il n’y a pas de Prophète
après Mahomet, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui.
Si l’Islam se concrétise en donnant la priorité à l’objectif de Dieu par rapport à l’objectif de chacun, il se
trouve violé et offensé si cela n’est pas le cas. Les violations sont classées par degré :
‐ Celui qui accorde la priorité à la quête de soi plutôt qu’à la quête de son Dieu dans des affaires banales,
commet de petits pêchés qualifiés de « rébellion » ;
‐ Celui qui accorde la priorité à la quête de soi plutôt qu’à la quête de son Dieu dans des affaires
importantes, commet de gros pêchés qualifiés de « débauche » ;
‐ Et celui qui accorde la priorité à la quête de soi plutôt qu’à la quête de son Dieu dans des affaires
cardinales a alors cédé à la « kufr » [infidélité]. Allah Tout Puissant a décrit la kufr comme un « grand
pêché » (Sourate Al‐Waq’iah, verset 46) [verset du Coran]. Le Tout Puissant dit : « ... Mais quiconque
donne à Allah quelqu'associé commet un énorme péché » (Sourate Al‐Nisa, verset 48) [verset du Coran].
Allah Tout Puissant a interdit toutes ces violations à leurs différents niveaux. Le Tout Puissant dit : « ...
Mais Allah vous a fait aimer la foi et l'a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la
perversité et la désobéissance ... » (Sourate Al‐Hujurat, verset 7) [verset du Coran]. Tous ces pêchés
peuvent faire l’objet du repentir et de l’absolution au cours d’une vie. Quant à ceux qui meurent dans cet
état d’esprit, il s’agit d’un détail bien connu dans les livres de foi et de théologie. Al‐Bayhaqi y a fait
référence dans son livre « Shu'ab al‐Iman », selon Al‐Hulaymi, que la miséricorde d’Allah soit sur eux.
Dans son livre « Concurrences sur les principes de la Sharia », volume premier, Imam al‐Shatibi, que la
miséricorde d’Allah soit sur lui, a mentionné que « Allah a formulé la Sharia de sorte que la prédisposition
des esprits suive l’objectif du Législateur [Dieu] ». C’est le sens d’engagement. En conséquence, un
Musulman ne devrait pas faire le contraire en détournant le texte de la Sharia de sorte à aller dans le sens
de ses inclinations, car ce serait à l’encontre de ce que veut Allah Tout Puissant.
Dans le cadre du jihad pour l'amour d'Allah Tout Puissant, cela représente une des branches de la foi, ou
« le point culminant de la bosse de l'Islam », comme cité à juste titre par le cher élu, que la prière et la
paix d’Allah soient sur lui. Dans ce vaste domaine, celui du jihad, l’esclavage des Musulmans envers leur
Dieu Tout Puissant se traduit en accordant la priorité à la quête de leur Dieu plutôt qu’à leur quête
personnelle. Cela est possible car les Musulmans connaissent le devoir qu’Allah leur a confié, à un
moment donné, en fonction de leurs capacités. Ils sont récompensés pour ce qu’ils sont capables de faire,
et sont absous des pêchés de ce qu’ils n’ont pas pu faire. C’est la voie des Musulmans dans chacune de
leurs affaires, dans le jihad comme dans d’autres domaines. Or, pour un Musulman, se fixer un objectif
qui dépasse ses propres capacités et qui n’est pas adapté à ses conditions personnelles, même s’il est
légitime en soi, puis suivre une voie pour atteindre son objectif, sans être tenu par les restrictions de la
Sharia, revient à donner la priorité à la quête de soi plutôt qu’à la quête de Dieu. Ce n’est pas la voie des
Musulmans, mais celle des sécularistes révolutionnaires. Dans l’Islam, l’expression « la fin justifie les
moyens » n’a pas d’équivalent, même si la fin est noble et légitime. Au contraire, un Musulman vénère
Allah pour les moyens utilisés comme il Le vénère pour les objectifs fixés. S’il meurt avant d’avoir atteint
cette fin, il est récompensé d’avoir essayé, et il est absous du pêché de ce qu’il n’a pas pu faire. Comme le
Tout Puissant le dit : « Et quiconque émigre dans le sentier d'Allah trouvera sur Terre maints refuges et
abondance. Et quiconque sort de sa maison, émigrant vers Allah et Son messager, et que la mort atteint,
sa récompense incombe à Allah. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux » [Sourate Al‐Nisa, verset 100)
[verset du Coran]. Si un individu emprunte une voie non approuvée par la Shari, son action sera jugée
insignifiante et inacceptable, et Allah ne l’acceptera pas. Comme le Tout Puissant dans sa Gloire dit : « ...
Allah n'accepte (le sacrifice), dit l'autre, que de la part des pieux. » (Sourate Al‐Ma'idah, verset 27) [verset
du Coran]. Le Prophète, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui, a dit : « Si certains entreprennent un
acte que nous n’avons pas commandé, alors leur acte sera rejeté », propos rapporté par Muslim [l’une
des autorités s’agissant des propos du Prophète]. Par « rejet », il faut ici comprendre qu’Allah ne
l’acceptera pas. En conséquence, réfléchir à ce qui est juste est un devoir qui doit être observé avant
d’entreprendre n’importe quelle action, car Allah dans Sa Gloire nous amènera à rendre compte de ce
qu’il attendait de nous et de la Shari qu'il avait choisie pour nous, et non de ce que nous voulions ou
approuvions personnellement.
Il est demandé à un Musulman d’agir dans le respect de la Sharia ; il sera récompensé par Allah en
proportion des efforts qu’il aura déployés, dans les limites de ses capacités. Allah ne lui demandera pas de
s’expliquer sur ce qu’il n’était pas en mesure de faire, ni parce qu’il n’aura pas atteint l’objectif. Il apparaît
clairement dans le verset susmentionné, « Et quiconque sort de sa maison, émigrant vers Allah et Son
messager », ainsi que dans les propos du Prophète, que la prière et la paix d’Allah soient sur lui, ce qu’il
surviendra le Jour de la Résurrection pour les nations des prophètes et leurs disciples. « Et un Prophète
arrive avec deux hommes, et un Prophète arrive avec un homme, et un Prophète arrive accompagné de
personne ». Cette phrase du prophète est acceptée par Ibn Abbas, qu’Allah soit satisfait de lui. Ce propos
évoque l’obéissance à la volonté d’Allah, dans laquelle figure « Ukasha t'y a précédé ». Chacun d’entre
eux, que la paix soit sur eux, a fait ce qu’Allah ordonnait s’agissant de communiquer Son message. Dans Sa
Gloire, il ne leur demandera pas d’explication sur le nombre de leurs disciples. Il est donc demandé à un
Musulman de travailler selon la Sharia, mais il ne lui incombe pas d’atteindre les objectifs, car ces derniers
relèvent de la destinée d’Allah et de Sa Volonté, dans Sa Gloire. Le résultat est atteint si les bonnes raisons
sont rassemblées, sauf si le destin en décide autrement. Alors, vous voyez qu’il n’est pas vrai que
« chaque action qui ne permet pas d’atteindre ses objectifs est vaine ». Citons l’exemple d’un des
prophètes, que la paix soit sur lui, qui a délivré le plaidoyer qu’il avait été chargé de faire, mais qu’aucun
n’a suivi ; son objectif ou partie de ce dernier n’avait donc pas été atteint. Son action fut‐elle vaine ? Car
Allah Tout Puissant a dit : « Nous n'avons envoyé de Messager que pour qu'il soit obéi, par la permission
d'Allah » (Sourate Al‐Nisa, verset 64) [verset du Coran]. Mais voici l’exemple d’un prophète à qui personne
n’a obéi. Est‐ce que son action est considérée comme vaine parce qu'il n'a pu atteindre son objectif ?
Grâce à cet exemple, vous savez qu’il ne convient pas d’appliquer la phrase qui précède à chaque action
ne permettant pas d’atteindre son objectif, et par conséquent, de la déclarer vaine. Cela n’est pas vrai.
Dès lors que son action respecte la Sharia, un Musulman est récompensé en proportion des efforts qu’il a
déployés, même s’il n’a pas atteint son objectif, comme le prouve le verset susmentionné. Et le Tout
Puissant a dit : « Quiconque fait un bien fût‐ce du poids d'un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût‐
ce du poids d'un atome, le verra » (Sourate Al‐Zalzalah, versets 7 et 8) [verset du Coran]
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